Bonjour à tous !
Je me trouve à Villarrica, dans la région IX appelée la région de l’Araucanie. C’est une terre qui abrite depuis des siècles le peuple Mapuche.
Cela faisait longtemps que l’idée me trottait dans la tête : voler près du Volcan Villarrica.
Ce volcan est encore en activité. Sa dernière éruption importante date du 22 novembre 2009. Mais c’est en 1971 que l’éruption fut la plus violente. 30 millions de m3 de lave jaillirent des entrailles de la terre.
La coulée la plus importante s’étendait sur 14 kilomètres de long pour 200 mètres de large. Cette année-là, l’éruption entraina la fusion d’une partie du glacier et la formation de coulées de boue qui s’engouffrèrent dans les vallées, détruisant tout sur leur passage et tuant une quinzaine de personnes.
On distingue une coulée de lave sur la pente du volcan. Il occupe une superficie de 100 km2 pour un volume de 40 km3 ! Il est vraiment impressionnant. En vol, je me sentais tout petit.
Le sommet enneigé…En hiver, il est possible de faire du ski sur les pentes ouest du volcan.
Chaque jour, le Villarrica crache de la lave, des cendres et de la fumée visible à des centaines de kilomètres à la ronde.
Haut de 2 847 mètres, le volcan Villarrica domine la localité désormais touristique de Pucón. Cette ville est posée dans un cadre enchanteur, au bord du lac Villarrica :
Une photo prise le soir même du vol :
Au premier plan, le lac de Villarrica ; au second, le lac Calafquén.
Simon, j’ai fait ce vol en pensant à toi, il t’est dédié.
Au pied du volcan
Le volcan parait proche mais se situe à 30 km à vol d’oiseau de la ville de Villarrica.
On remarque la traditionnelle organisation en pâtés de maisons.
Ici commence le río Toltén, principale source d’eau pour l’agriculture régionale.
Cette rivière a longtemps servi de frontière entre les peuples Mapuche et Huilliche.
Le peuple Mapuche
Cette partie sera publiée lorsque je serai revenu en France car il est délicat d'en parler ici.
Les paysages environnants
Les sommets de la Cordillères des Andes :
Les environs sont parsemés de lacs.
A gauche, il s’agit du lac Huilipilun. Au fond, c’est le lac Colico. Le sommet enneigé est le volcan Llaima, culminant à 3 125 mètres, dont la dernière grosse éruption remonte au 1er janvier 2008.
Le secteur est aussi très boisé.
Il y a majoritairement des bosquets avec quelques forêts.
Plus on progresse vers la Cordillère, plus les montagnes sont boisées. J’ai fait une randonnée dans le parc national Huerquehue où les flancs de montagnes sont peuplés par la forêt native.
Une vue imprenable sur le volcan Villarica.
Le parc couvre une superficie de 12 500 hectares et regorge de cours d’eau, de cascades et de lacs d’altitude. Au total, il y a vingt lacs qui, approvisionnés par la fonte des neiges se déversent ensuite dans le río Toltén.
Le parc présente une grande richesse d’essences d’arbres qui ont la particularité de s’étager suivant l’altitude :
Le parc est réputé pour abriter une espèce endémique du Chili : l’araucaria. C’est un arbre à l’apparence particulière puisque ses feuilles ressemblent à des écailles triangulaires. Les trois espèces d’araucaria sont protégées. Si un touriste a le malheur de déterrer un jeune arbre, c’est la prison !
Le parc compte des araucarias âgés de 2 000 ans ! Il s’agit par exemple de l’arbre visible sur la ligne d’horizon, à gauche de la photo ci-dessous. Au Chili, certains atteignent 3 000 ans d’âge !
A bientôt !